mardi 17 novembre 2009
Le dessalement
Sachant qu’un milliard de personnes vivent dans des régions où l’eau est rare et que, quand il y a de l’eau douce, une infime fraction seulement est accessible, on peut s’interroger sur les aménagements possibles pour garantir au plus grand nombre un accès à l’eau potable.
Certains pays ont entrepris de dessaler l’eau de mer ou les eaux saumâtres pour répondre aux besoins de leurs populations et pour permettre l’irrigation à des fins agricoles. Cette technique est surtout utilisée au Moyen Orient (Koweit, Arabie Saoudite, Israël...) mais on trouve aussi des usines de dessalement en Algérie, en Amérique latine ou encore en Inde. Depuis quelques années, des pays du Nord aux besoins en eau toujours grandissants comme l’Espagne, l’Australie ou les Etats-Unis multiplient également les constructions d’usines de dessalement.
Il existe deux types de procédés de dessalement :
- soit on utilise une membrane semi-perméable (méthode dite de « l’osmose inverse », cf. schéma n°2)
- soit on procède par évaporation (à l’aide de la chaleur du soleil ou en chauffant l’eau dans une chaudière) puis par condensation de la vapeur d’eau obtenue, ce qui revient à imiter le modèle naturel de la pluie (méthode de la distillation, cf. schéma n°1).
Même si ces techniques ont permis d’améliorer l’accès à l’eau de certaines populations, il faut reconnaître qu’elles présentent quelques inconvénients : les usines coûtent très cher, consomment beaucoup d’énergie et produisent beaucoup de CO2. Les conséquences environnementales ne sont pas encore bien définies mais on pense qu’elles pourraient être assez lourdes. On sait que le dessalement par osmose peut piéger certains poissons même si c’est à très basse échelle. Comme on rejette le surplus de sel dans la mer, certains craignent que le taux de sel dans l’eau n’augmente de manière nocive pour l’écosystème.
Mais heureusement, des avancées technologiques sont faites chaque année en matière de dessalement pour essayer de limiter les impacts écologiques (on peut utiliser des éoliennes pour fournir l'énergie par exemple) et améliorer la rentabilité des usines.
A l’heure actuelle, les quelques 13 000 usines de dessalement réparties dans le monde produisent seulement 0, 5 % de la consommation mondiale mais cette technologie est appelée à se développer dans les années à venir.
Célia, Thibaut F., Elodie G., Elodie W., Devon, Malik et Karen
d’après le dossier de Courrier International, « Quand nous boirons tous de l’eau de mer », n° 956, du 1er au 2 août 2008.
Les schémas explicatifs des procédés de dessalement sont extraits du livret d'accompagnement de l'exposition "L'eau pour tous, tous pour l'eau!".
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